domingo, 10 de setembro de 2017

Velhas lembranças, François d'Orléans, 1842 (1 de 5)

É certo que o Tejo é um rio bonito, mas o panorama tão falado de Lisboa não merece, segundo eu, a sua reputação. Apenas a Torre de Belém encanta o olhar com sua arquitetura original, e desde que aí desembarcámos o encantamento continua diante da igreja atrás dela, mas isso é tudo. O resto é feio.

Torre Velha, Lisbonne, François d'Orléans, prince de Joinville, 1842.
Imagem: Sotheby's

Descemos a terra na galeota Real, uma embarcação guarnecida de esculturas douradas e dossel de seda à popa, cuja tripulação se compunha de homens vindos do Algarve, de tez morena, vestidos com calções curtos e jaqueta de veludo amaranto, envergando boinas venezianas. Remavam de pé, cadenciando os movimentos do remo com uma espécie de ladainha, em homenagem à rainha, que cantavam em coro.

Não era a primeira vez que eu vinha a Lisboa; aí reencontrei com alegria a rainha D. Maria, uma amiga de infância da qual viria a ser, não sei quantas vezes, cunhado; aí reencontrei também o seu marido, o rei Fernando, que eu conhecia menos.

Lisbonne vue du vieux port, François d'Orléans, prince de Joinville, 1842.
Imagem: LMT no Facebook

Artista até à ponta das unhas, musico, aguarelista, aquafortista, ceramista notável, o rei Fernando detestava a política; esses e outros pequenos defeitos, que nos eram comuns, ligar-nos-iam intimamente, e essa amizade duraria até ao seu fim prematuro.

Sintra, Pena, François d'Orléans, prince de Joinville, 1842.
Imagem: Cabral Moncada Leilões

Regressei frequentemente a Portugal; sempre recebi um acolhimento do qual guardo as recordações mais reconhecidas. Aí encontrei homens distintos, mulheres amáveis, instruídas e charmosas; também dediquei a Portugal e aos portugueses sentimentos de sincera afeição e desejo que todos os meus votos, sobre a terra e sobre o mar, sejam por eles seguidos, mas não entrarei na mais pequena reflexão sobre a sua vida política.

Na época, da qual falo, este país tinha duas ilustres espadas: os marechais Saldanha e Terceira, que serviam alternativamente de apoio às mudanças alternativas da Constituição, fosse na ajuda a levantamentos militares, fosse na ajuda a procedimentos mais parlamentares. 

Era o costume do país, o qual ia melhorando. Havia, como em França, dois partidos dinásticos; mas, coisa curiosa, o partido miguelista, que fazia oposição à rainha Dona Maria, partido pouco numeroso de resto, pretendia-se o partido da legitimidade, se bem que reivindicasse os direitos de D. Miguel, representante de um ramo mais jovem. Que os políticos profundos arranjem isso a seu modo.

Não sei se foi na ocasião desta estadia que, recebendo em Belém o corpo diplomático, o duque de Palmela, que se me apresentou como ministro dos negócios estrangeiros, me pediu de o desculpar por abreviar a cerimónia, já que a duquesa de Palmela, nesse momento, estaria prestes a dar ao mundo o seu décimo quinto filho; prova palpável, dada por um ministro de negócios estrangeiros, da vitalidade da nação portuguesa.

O duque de Palmela, um diplomata da velha escola, que pleno de espírito natural e de talento, combinava a vantagem de ser próximo dos grandes diplomatas do século, os Talleyrand, os Metternich, etc., etc., convidou-me para jantar alguns dias depois.

A refeição foi esplêndida. À chegada, os archeiros reais, assim chamados porque estão armados com alabardas, guarneciam a escadaria; depois passamos pelos belos salões, ao fundo dos quais, à saída da mesa, uma porta ampla se abria para deixar ver, no alto de um estrado de vários degraus, uma magnífica cama de cerimónia, e nessa cama a duquesa de Palmela, que há pouco tempo dera à luz, e a quem todos os convivas se apressavam a ir apresentar as suas homenagens.

Ilustração: François d'Orléans, prince de Joinville, Vieux souvenirs.

Numa revista às tropas portuguesas notei belos batalhões de caçadores e tive uma conversa bem divertida com o célebre almirante Sir Charles Napier, que assistia a essa revista, a cavalo, em uniforme de comandante de navio inglês, mas com um pequeno chapéu à Napoleão, com cocar português, as calças subidas, os pés armados com gigantescas esporas de caça e segurando na mão um enorme bastão. (1)


(1) François d'Orléans, prince de Joinville, Vieux souvenirs: 1818-1848, Paris, C. Lévi, 1894

Versão inglesa:
François d'Orléans..., Memoirs..., London, W. Heinemann, 1895

Leitura adicional:
Outros escritos de François d'Orléans




Le prince de Joinville naît à Paris le 14 octobre 1818. Comme ses frères, il passe ses premières années au lycée Henri-IV où il remporte de véritables succès. Il n'a pas encore 12 ans quand son père après les trois glorieuses, devient "Roi des Français".

Autant pour obéir aux ordres du roi, son père, que pour suivre ses propres goûts, le prince se dispose à entrer dans la marine par des études spéciales, subit ses premiers examens à Brest et commence à l'âge de 13 ans l'apprentissage du métier de marin.

Il s'embarque à Toulon, au mois de mai 1831, comme aspirant de 2e classe sur la frégate l'Arthémise, navigue sur les côtes de France et se rend en Corse, à Livourne, à Naples, à Alger. Là, il est soumis à toutes les épreuves imposées aux élèves de l'École navale.

Entre-temps sa soeur aînée, Louise-Marie d'Orléans, est devenue la première reine des Belges en épousant le roi Léopold Ier de Belgique.

Au mois d'août 1834, le prince de Joinville passe de nouveaux examens à Brest sous la direction du chevalier Préaux Locré. Reçu élève de première classe, il s'embarque immédiatement à Lorient sur la frégate la Syrène, se rend à Lisbonne, aux Açores, et rentre en France après trois mois de navigation.

Le 25 mai 1835, il part, en qualité de lieutenant de frégate, sur la Didon et visite tous les détails des grands établissements de marine britanniques de Portsmouth et de Cork.

L'année suivante [1836], il fait un voyage dans les mers du Levant, sur l'Iphigénie, en qualité de lieutenant de vaisseau. Il visite Smyrne, où il essuie une tempête horrible, Rhodes, Chypre, Latakié, Tripoli de Syrie, Beyrouth, Jaffa, Jérusalem, et une partie de la Terre Sainte.

En 1837, à bord du vaisseau l'Hercule, il se rend à Gibraltar, à Tanger, à Ténériffe, débarque à Bône en octobre, et se met en route en toute hâte pour rejoindre l'armée qui marche contre Constantine. Cependant, le mauvais temps et la difficulté des routes le retardent, et il n'arrive que le 17 octobre alors que le drapeau français flotte déjà sur les murs de cette ville depuis le 13.

Avec le regret d'avoir manqué une occasion d'acquérir de la gloire, le prince reprend la mer, explore les côtes du Sénégal et visite Gorée. Il fait également plusieurs excursions à l'intérieur du continent noir, où il rend visite à quelques chefs de tribus. Puis, le prince fait voile pour le Brésil et arrive en janvier 1838 à Rio de Janeiro. Il consacre ce mois à visiter les provinces et reçoit à Rio sa nomination au grade de capitaine de corvette.

Du Brésil, le prince se rend en Guyane, à Cayenne, à la Martinique, à la Guadeloupe. Il visite Washington, Philadelphie, Baltimore, les chutes du Niagara, New York, Boston, etc. Partout, il recherche avec ardeur les occasions de s'instruire, étudiant les mœurs et les usages et suivant surtout avec intérêt les divers développements de la puissance maritime. Après dix mois de navigation, il débarque à Brest le 11 juillet 1838; mais son repos n'est pas de longue durée.

Au mois d'août suivant, une escadre reçoit l'ordre de se diriger vers les côtes du Mexique pour mettre ses ports en état de blocus. Le prince de Joinville ayant reçu le commandement de la Créole, corvette de 24 canons, part de Brest le 1er septembre avec le contre-amiral Baudin, commandant de l'escadre.

Le 27 novembre, l'amiral donne l'ordre d'attaquer Saint-Jean-d'Ulloa, fort qui défend la ville de Veracruz.

Le 10 février 1839, le Roi décore le jeune commandant de la Créole (21 ans) de la Légion d'honneur et l'élève au grade de capitaine de vaisseau.

Au mois de mai suivant, le prince prend à Cherbourg le commandement de la frégate la Belle-Poule. Il s'embarque à Toulon où il rejoint l'escadre d'évolutions commandée par l'amiral Lalande. Il est nommé chef d'état-major de la division navale et fait bientôt voile vers le Levant, sur le Jupiter. 

Il débarque à Constantinople où un épouvantable incendie ayant éclaté à Péra et à Galata menace d'engloutir le plus riche quartier de la capitale. Le prince accourt alors à la tête de ses marins et dirige les plus actifs secours. Son intrépidité et celle de son équipage parviennent à préserver la ville du plus immense danger.

De Constantinople, Joinville rejoint son escadre à Smyrne et débarque à Toulon à la fin de décembre.

En 1840, le prince de Joinville participe au transfert en France des restes mortels de l'empereur Napoléon Ier.

Au mois de mai 1841, le prince de Joinville, embarqué sur la Belle-Poule, va visiter Amsterdam et tous les ports ou établissements maritimes de la Hollande. Il fait ensuite voile vers l'Amérique, visite le Cap-Rouge, Halifax, New York, Philadelphie, Washington puis revient en Europe par Lisbonne, où il est reçu par la reine Dona-Maria, et rentre en France en janvier 1842.

Avec toute la famille Royale, il est consterné par la mort accidentelle de son frère, le prince royal Ferdinand-Philippe d'Orléans.

Au mois de juin suivant, il repart sur la Belle-Poule avec l'escadre aux ordres du vice-amiral Hugon. Il accompagne alors son jeune frère le duc d'Aumale à Naples, puis à Lisbonne, et se dirige vers le Brésil, où il arrive le 27 mars 1843.

Ce voyage a pour but la demande en mariage de la princesse Dona Francisca de Bragança, fille de l'empereur Don Pedro 1er et sœur du futur empereur Don Pedro II et de la reine du Portugal Dona Maria.

L'union des deux princes est célébrée à Rio de Janeiro le 1er mai 1843.

Immédiatement après, le prince ramène son épouse en France où naîtront bientôt leurs deux enfants. Le 31 juillet 1843, Joinville est nommé contre-amiral avec voix délibérative aux séances du Conseil de l'amirauté.

Après leur mariage, le prince et la princesse de Joinville vont rendre visite à la reine Victoria du Royaume-Uni.

En 1844, le gouvernement français, mécontent des agressions réitérées des Marocains et de l'asile que ceux-ci accordent à Abd El-Kader, exige de leur part une réparation. Une escadre est alors envoyée sur les côtes du Maroc sous le commandement du prince de Joinville.

Au mois de juin 1846, celui-ci prend le commandement de l'escadre d'évolutions réunie en Méditerranée. Passionné par les progrès très rapides des technologies nouvelles, le prince prend la tête de la commission chargée d'étudier l'organisation d'une marine à vapeur. Il apporte tout son appui à l'ingénieur Dupuy de Lôme.

Sur le terrain politique, l'opposition du prince à Guizot accroit sa popularité.

Le 3 juin 1847, Joinville fait rendre les derniers devoirs aux restes des prisonniers français de la Bataille de Bailén (guerre d'Espagne, 1808), morts de misère sur le rocher de Cabrera, et dont les ossements étaient restés sans sépulture.

Lorsqu'éclate la révolution de février 1848, le prince de Joinville se trouve à Alger, près de son frère le duc d'Aumale, gouverneur de l'Algérie depuis le mois de septembre 1847. 

Le 3 mars, les deux fils de Louis-Philippe s'embarquent sur le Solon pour le Royaume-Uni où ils rejoignent leurs parents proscrits.

Exilé avec sa famille, le prince participe aux côtés de ses neveux le comte de Paris et le duc de Chartres à la guerre de Sécession dans les rangs nordistes.

Revenu en France pendant la guerre de 1870, le prince combat clandestinement les armées prussiennes.

Élu aux élections de 1871, il devient député de la Manche et de la Haute-Marne.

Réintégré dans son grade, il est à nouveau exclu de la Marine par la loi d'exil de 1886.

Le prince de Joinville meurt à Neuilly le 16 juin 1900.

Il a laissé de savoureux Vieux Souvenirs illustrés de sa main, différentes études sur la Marine, l'État des Forces navales de la France, le gouvernement britannique et la guerre de Sécession.


cf. http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_orleans.htm

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